Pourquoi survient-il ?
Le cancer du col utérin est, dans la très grande majorité des cas, dû à une infection par un papilloma virus humain (HPV) à haut risque.
L’HPV est transmis lors des rapports sexuels. L’infection par l’HPV est banale, notamment au début de l’activité sexuelle.
L’HPV atteint les hommes autant que les femmes. La majorité des adultes des deux sexes a eu une infection par HPV au moins une fois. Ces infections sont asymptomatiques et guérissent spontanément dans la majorité des cas.
Il existe une centaine de types d’HPV et seule la douzaine d’HPV dits à haut risque (ou oncogènes) peut provoquer un cancer du col utérin. Les plus fréquents et les plus dangereux sont les HPV 16 et HPV 18.
La persistance d’un HPV à haut risque au niveau du col, peut déclencher une cascade d’évènements qui aboutiront à un cancer plusieurs années plus tard.
Certains facteurs favorisent l’évolution d’une infection par HPV en lésion pré-cancéreuse ou cancer : tabagisme, immunodépression acquise (infection VIH, traitements immunosuppresseurs). Des modifications de la flore microbienne vaginale pourrait également être un facteur.
La première étape est la survenue d’une lésion pré-cancéreuse, souvent appelée dysplasie ou CIN (néoplasie intra-épithéliale).
Certaines dysplasies peuvent secondairement évoluer vers un cancer, en 10 à 15 ans le plus souvent.
Il ne faut donc pas confondre infection par HPV (qui se diagnostique par un test HPV), lésion pré-cancéreuse (que l’on dépiste par les frottis) et cancer (qui est diagnostiqué par une biopsie ou une conisation).
(évolution du col depuis l’infection par HPV, vers les dysplasies, un carcinome in situ, puis un cancer infiltrant)
Les facteurs de risque historiques du cancer du col utérin (précocité des rapports sexuels, multiplicité des partenaires, hygiène insuffisante) sont en réalité des facteurs de risque d’infection par un ou plusieurs HPV à haut risque.
Les HPV à haut risque, peuvent également provoquer d’autres cancers comme ceux de la vulve et du vagin chez les femmes, du pénis chez les hommes, de l’anus et de la gorge dans les deux sexes.
Le diagnostic d’un cancer viro-induit peut faire rechercher d’autres localisations du virus (exemple : examen proctologique et ORL en cas de cancer du col utérin).