Service de Chirurgie Sénologique, Gynécologique, Plastique et Reconstructrice - Paris Professeur Fabrice Lecuru - Institut Curie - Cancers du sein, cancer de l'ovaire, cancer de l'endomètre, cancer du col de l'utérus
  • Cancer de l'ovaire - Pronostic

    Pronostic

    Pour les tumeurs épithéliales malignes.

    Les stades précoces (stades I et certains stades II) ont un excellent pronostic avec un taux élevé de guérison. Ceci renforce la nécessité de les diagnostiquer correctement, en les « identifiant » parmi les kystes de l'ovaire. Le diagnostic repose sur les données cliniques, l'échographie de deuxième intention, l'IRM et le dosage des marqueurs.

    L'intervention chirurgicale est un temps important de leur traitement, car elle doit effectuer l'exérèse de la tumeur (ou des tumeurs en cas de stade bilatéral), idéalement sans rupture per-opératoire, mais aussi la stadification (bilan de l'extension de la tumeur) précise c'est-à-dire des prélèvements multiples dans la cavité abdominale et les ganglions pour s'assurer de l'absence d'extension en dehors des annexes. Il est indispensable que le diagnostic soit confirmé par un anatomopathologiste entraîné à cette pathologie. Le traitement doit être décidé par une Réunion de Concertation Multidisciplinaire (RCP) également entraînée, qui proposera les indications de chimiothérapie de façon adaptée aux derniers référentiels.

    Les stades dits « avancés » (les stades III et IV) restent malheureusement les plus fréquents (environ 75% des patientes). La notion la plus répandue est qu'ils ont un pronostic très sombre à court terme. Les choses ont néanmoins changé depuis 10 ans. La codification de la chirurgie avec l'objectif souvent atteint de faire la résection complète des localisations péritonéales, la chimiothérapie systématique, l'ajout du bevacizumab (AVASTIN), le diagnostic systématique des mutations germinales ou tumorales des gènes BRCA alors associées au traitement par un inhibiteur de PARP, le traitement plus efficace des récidives, les soins de support, etc. ont permis de doubler les taux de survie à 5 ans. Il faut cependant avoir conscience que ces traitements restent lourds, avec un impact important sur la vie des patientes et de leur entourage. Demain, l'immunothérapie et les combinaisons de médicaments permettront, probablement, d'améliorer encore ces résultats.