Les différents types de cancer du sein
Le « cancer du sein » regroupe en réalité un grand nombre de pathologies différentes, nécessitant un traitement adapté.
Les plus fréquents sont les carcinomes canalaires (sans type spécifique) ou lobulaires.
On distingue les carcinomes canalaires ou lobulaires « in situ » des carcinomes invasifs ou infiltrants.
Les carcinomes in situ.
La prolifération des cellules est limitée à l’intérieur des lobules ou des canaux.
Le risque d’atteinte des ganglions de l’aisselle est nul en théorie (comme le risque de métastase à distance).
Les carcinomes lobulaires in situ, sont considérés comme des facteurs de risque de cancer du sein et ne réclament pas un traitement spécifique.
Les carcinomes infiltrants.
La tumeur infiltre les tissus situés autour des canaux ou des lobules. Il y alors un risque d’extension vers les ganglions axillaires et de métastase.
Ce risque dépend des caractéristiques biologiques de la tumeur (taille, type histologique, grade, présence de récepteurs hormonaux, sur-expression de HER2, présence d’emboles vasculaires, etc.)
On utilise aujourd’hui principalement une classification moléculaire.
Elle repose sur la présence de récepteurs aux œstrogènes, de récepteurs à la progestérone, ou d’une sur-expression de la protéine HER2 (récepteur de type EGFR).
On distingue ainsi :
- La cancer LUMINAL AIl est caractérisé par la présence de récepteurs aux œstrogènes et à la progestérone et une absence de sur-expression de HER2. C’est la forme la plus fréquente. Son pronostic est le plus souvent bon.
- Le cancer LUMINAL B
Il est caractérisé par la présence de récepteurs aux œstrogènes ou à la progestérone (dans un degré moindre par rapport aux cancers luminaux A) et une absence de sur-expression de HER2.
- Le cancer BASAL
Il est caractérisé par l’absence de récepteurs aux œstrogènes et à la progestérone, ainsi qu’à l’absence de sur-expression de HER2.
On l’appelle usuellement « triple négatif »
- Le cancer sur-exprimant HER2
Il est caractérisé par une sur-expression de HER2, quelle que soit l’expression des récepteurs hormonaux.
Cette classification est importante pour le choix des traitements.
- L’hormonothérapie peut être données dans les cancers exprimant les récepteurs hormonaux (cancers luminaux A ou B ainsi que certains cancers sur-exprimant HER2).
- Les thérapies ciblées anti-HER2 sont indiquées en cas de cancer sur-exprimant HER2.
- La chimiothérapie est la base du traitement médical des cancers de type basal.
La totalité des cancers décrits au niveau du sein est donnée par la classification OMS.
CLASSIFICATION HISTOLOGIQUE DES TUMEURS DU SEIN
I. TUMEURS ÉPITHÉLIALES
A. BENIGNESl . Papillome intracanalaire
2. Adénome du mamelon
3. Adénome
a. Tubuleux
b. Lactant
4. Autres
B. MALIGNES
1. Non infiltrantes
a. Carcinome intracanalaire
b. Carcinome lobulaire in situ
2. Infiltrantes
a. Carcinome canalaire infiltrant
b. Carcinome canalaire infiltrant avec composante intracanalaire prédominante
c. Carcinome lobulaire infiltrant
d. Carcinome mucineux
e. Carcinome médullaire
f. Carcinome papillaire
g. Carcinome tubuleux
h. Carcinome adénoïde kystique
i. Carcinome sécrétant [juvénile]
j . Carcinome apocrine
k_ Carcinome métaplasique
L de type épidermoïde
11. de type à cellules fusiformes
tu . de type chondroïde et osseux
iv . de type mixte6
l. Autres
3. Maladie de Paget du mamelon
II. TUMEURS ÉPITHÉLIALES ET CONJONCTIVES MIXTES
A. FIBRO-ADÉNOME.B. TUMEUR PHYLLODE (cystosarcome phyllode]
C. CARCINOSARCOME
III. TUMEURS DIVERSES
A. TUMEURS DES PARTIES MOLLESB. TUMEURS CUTANEES
C. TUMEURS DES TISSUS HÉMATOPOÏÉTIQUES ET LYMPHOÏDES
IV. TUMEURS NON CLASSÉES
V. DYSPLASIE MAMMAIRE/MALADIE FIBROKYSTIQUE
VI. LÉSIONS PSEUDOTUMORALES
A. ECTASIE CANALAlREB. PSEUDOTUMEUR INFLAMMATOIRE
C. HAMARTOME
D. GYNÉCOMASTIE
E. AUTRES